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Quel est le bon âge pour le premier smartphone ?

Quel est le bon âge pour le premier smartphone ?Quel est le bon âge pour le premier smartphone ?
Si l’âge moyen auquel les enfants ont leur propre smartphone est descendu à 10 ans en Suisse, ça ne signifie pas pour autant que ce soit le bon âge. La responsabilité des parents est grande : c’est à eux d’évaluer ce qui est le mieux pour leur enfant.

Les enfants ont leur premier smartphone de plus en plus tĂ´t ; 50 % des enfants de 10 ans en Suisse en ont un. Mais cet âge, s’il apparaĂ®t comme un repère, n’est pas forcĂ©ment garant de la maturitĂ© nĂ©cessaire pour manipuler ce type de pĂ©riphĂ©rique. Mais alors, comment savoir quel est le bon moment ? On fait le point avec StĂ©phane Koch.  

Il n’existe pas de réponse unique concernant l’âge approprié pour offrir un smartphone à un enfant. Les parents doivent évaluer la maturité de leur enfant et ses besoins spécifiques, tout en fixant des règles claires et des habitudes saines, avec la possibilité de revenir en arrière si nécessaire.

Évaluer les motivations

En premier lieu, il s’agit de formuler clairement les raisons pour lesquelles vous pensez que votre enfant a besoin d’un téléphone à lui.

  • Si c’est pour communiquer avec lui lorsqu’il est loin de la maison. Il est possible d’utiliser un tĂ©lĂ©phone basique sans accès internet, ou de s’appuyer sur les adultes qui l’entourent pour lui parler ou donner des nouvelles.
  • Si c’est pour sa sĂ©curitĂ©. La confiance et une bonne organisation sont rassurantes pour les enfants. Pas besoin d’un tĂ©lĂ©phone pour organiser leurs dĂ©placements. Le chemin de l’école ou la place de jeux sont des lieux oĂą les enfants doivent se sentir en sĂ©curitĂ©. Si ça n’est pas le cas, cela veut dire qu’ils ont encore besoin qu’on les accompagne. Le tĂ©lĂ©phone portable ne remplace en aucun cas la prĂ©sence d’un adulte ou d’un parent.
  • Si c’est pour faire comme les frères et sĹ“urs. Lorsque tous les membres de la famille ont leur tĂ©lĂ©phone, il est important d’énoncer des règles d’utilisation claires, afin que tout le monde soit Ă  la mĂŞme enseigne.
  • Si c’est pour rĂ©pondre Ă  la pression des copains-copines. Il est vrai que le smartphone est devenu un facteur d’appartenance au groupe, et la pression sociale est souvent forte Ă  l’école. Mais ça ne doit en aucun cas ĂŞtre un argument suffisant. Une distance critique est nĂ©cessaire, de la mĂŞme manière que pour les habits de marque.

Le rĂ´le des parents

On se demande toujours si les enfants sont prĂŞts pour avoir un tĂ©lĂ©phone connectĂ©, mais qu’en est-il des parents ? Sont-ils disposĂ©s Ă  accompagner leur enfant dans cette aventure ? 

  • Expliquer comment fonctionne l’appareil. Comme pour la voiture, un parent qui ne sait pas conduire ne pourra pas rouler avec son ou sa jeune conducteur.ice. C’est une responsabilitĂ© importante et, pour cela, un minimum de connaissances est requis. Il ne suffit pas d’installer TikTok ou WhatsApp, il faut aussi maĂ®triser l’outil.
  • Accompagner sur le long terme. L’enfant est en construction sociale, que ce soit dans la rĂ©alitĂ© physique ou dans la rĂ©alitĂ© numĂ©rique. Cela implique un suivi continu de ses activitĂ©s. Il ne s’agit pas de surveillance, mais plutĂ´t d’une saine curiositĂ© et d’un droit de regard bienveillant.

La charte

Afin de recevoir son téléphone, l’enfant rédige une charte signée qui l’engage sur différents points :

  • le respect des règles Ă©tablies ;
  • le temps d’écran ;
  • les activitĂ©s autorisĂ©es ;
  • le maintien de ses activitĂ©s extĂ©rieures.

Les opportunités

Un smartphone n’est pas qu’une source de danger. Il permet à l’enfant de créer du lien social, de s’instruire, de découvrir le monde, de s’éduquer au numérique et d’acquérir les références si précieuses à son appartenance sociale.

Un peu d’aide

Un livre —> « Les écrans, je gère ! », Niels Weber, Éditions Magenta, 2023
Un site —> www.jeunesetmedias.ch

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